vendredi 30 mai 2014

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Les générations des écrivains maghrébins d'expression française

  • vendredi 30 mai 2014
  • ahl
  • Lorsqu'il s'agit de la littérature maghrébine d'expression française, on peut classer les écrivains en trois générations:
    1ère génération: c'est la génération des aînés, des pionniers de la littérature maghébine d'expression française ( les grands frères et sœurs), ce sont des écrivains qui ont connu la déchirure des guerres d’indépendance.
    parmi ces écrivains on cite: Mouloud Feraoun, Mouloud Maameri, Ahmed Sefrioui , Driss Chraibi, Mohamed Dib, Albert Memmi.

    2ème génération: on parle des écrivains qui vivaient les indépendances,et on cite à titre d'exemple: Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Nabil Fares, Tahar Benjelloun, Abdelkrim Khatib.
    Ces écrivains connaissent la France et y vivent parfois.

    3-Les beurs et les beurettes: des écrivains d'origine maghrébine, mais qui sont nés ou grandis en France.
    Citons par exemple: Nina Bouraoui, Azouz Begag, Leila Sebbar.

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    jeudi 29 mai 2014

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    Les corrélations

  • jeudi 29 mai 2014
  • ahl
  • -On parle de corrélation lorsque le même trait distinctif permet d'opposer une série de phonèmes.
    -On appelle le trait distinctif en question: la marque de corrélation.
    -Parmi les traits distinctifs en français on cite :
    • L'antériorié : qui oppose les phonèmes vocaliques (voyelles) antérieurs aux  phonèmes vocaliques postérieurs.
    • L'arrondissement: qui oppose les phonèmes vocaliques arrondis aux  phonèmes vocaliques non-arrondis.
    • La sonorité: qui oppose les phonèmes consonantiques sonores aux phonèmes consonantiques sourds.
    • La nasalité:qui oppose les phonèmes consonantiques oraux aux phonèmes consonantiques nasaux.
    • Les différents lieux d'articulation.




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    la distinction entre Phonétique et phonologie

  • ahl
  • Quelle est la différence entre phonétique et phonologie ?
    Parmi les points qui font la différence entre ces deux disciplines, on peut citer:
    1-la phonétique est une science historique tandis que la phonologie est une discipline nouvelle.
    2-la phonétique étudie les sons du langage : leur production et leur perception alors que la phonologie s'occupe de l'étude des sons fonctionnels( les phonèmes) de chaque langue à part.
    3- la phonétique s'occupe du signifiant, la phonologie étudie le signifiant en rapport avec le signifié.

    Exemple:
    Si je prends les sons [p] et [b]:
    En phonétique:
    [p]: est une consonne bilabiale, orale, occlusive, sonore.
    [b]: est une consonne bilabiale, orale, occlusive, sourde.
    En phonologie:
    j'étudie [p] et [b] en tant que deux phonèmes ayant une fonction distinctive. Si on substitue[ p] à [b] dans le contexte phonique [-aR], cela va me permettre de passer de /paR/ à /baR/. La substitution d'un phonème à un autre entraîne un changement de sens.


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    La paire minimale : 2ème partie

  • ahl
  • Cette fois-ci, je vous propose quelques exemples de paires minimales.
    Phonèmes consonantiques:
    /t/~ /d/
    En position initiale: /twa/~/dwa/, /ty/~/dy/, /tu/~/du/
    En position finale: /vit/~/vid/, /taRt/~/taRd/, /Rit/~/Rid/
    /p/~/m/
    En position initiale: /pa/~/ma/, /pul/~/mul/, /pas/~/mas/
    En position finale: /kam/~/kap/, /gRim/~/gRip/, /Rap/~/Ram/
    /p/~/b/ 
    En position initiale: /paR/~/baR/, /pwa/~/bwa/, /pa/~/ba/
    /v/ ~ /b/
    En position initiale: /va/~/ba/, /vwa/~/bwa/, /valiz/~/baliz/
    /k/ ~/g/
    En position initiale: /kaR/~/gaR/, /ku/~/gu/, /kut/~/gut/
    En position finale:/aRk/~/aRg/, / bak/~/bag/, /bRik/~/bRig/
       
    Phonèmes vocaliques:
     /a/~/u/
    En syllabe fermée:/par/~/puR/, /kaR/~/kuR/, /pas/~/pus/
    En syllabe ouverte:/sa/~/su/, /ka/~/ku/, /pa/~/pu/

    /i/~/y/
    En syllabe fermée: /mil/~/myl/, /fig/ ~ /fyg/, /Rid/~/Ryd/
    En syllabe ouverte: /ni/~/ny/, /Ri/~/Ry/, /si/~/sy/

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    La paire minimale: 1ère partie

  • ahl
  • Qu'est ce qu'une paire minimale?

    Regardons l'exemple: /paR/~/baR/
    -"Par" et "bar" sont deux mots, qui ont deux sens différents , et qui ne sont différenciés que par un seul phonème.
    -"Par" et "bar" constituent une paire minimale qui permet d'opposer les phonèmes /p/ et /b/.
    Donc, pour prouver que deux phonèmes sont distincts,il suffit de trouver une paire minimale qui les oppose.
    Exemples de paires minimales:
    Pour opposer / s/ et /l/ 
     En position initiale:                                                   En position finale:
    /su/~/lu/,/suR/~/luR/,                                                      /pus/~/pul/,/mus/~/mul/,
     Pour opposer /y/et/i/
     En syllabe ouverte:                                                  En syllabe fermée:
    /dyR/~/diR/,/syR/~/siR/,                                                /ny/~/ni/,/Ry/~/Ri/,
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    dimanche 25 mai 2014

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    André Martinet : La double articulation

  • dimanche 25 mai 2014
  • ahl
  • André Martinet ( 1908-1999) est un linguiste français, père de l'analyse fonctionnaliste en linguistique.
    Pour Martinet, la langue humaine est doublement articulée.C'est à dire doublement analysée.

    On analyse la langue sur deux niveau:

    1ère articulation: est l'articulation en monèmes.

    Martinet ne parle pas de mot mais de la plus petite unité constitutive et significative : le monème
    Exemple: "Elle marche"si on analyse l'énoncé on trouve qu'il est constitué de 3 monèmes=> elle/ march /e
    Ainsi :
    - La liaison à l'oral est significative, on doit en tenir compte .
    - Les  terminaisons sont significatives.
    -Les marques du pluriels ont aussi une signification.
    -"ne....pas" constitue un seule monème car il porte une seule signification: la négation.
    Remarque:
    1-Nous reparlerons => nous/ re/parl/er/ons est un signifiant amalgamé (constitué de plusieurs monèmes attachés).
    -Pomme de terre => pomme/de/terre est un signifiant discontinu ( constitué de plusieurs monèmes détachés).
    2- Le monème qui relève de la grammaire s'appelle: un morphème.Exemple:la, le, sur,...
     - Le monème qui appartient au lexique est un lexème.

     2ème articulation:est l'articulation en phonèmes.
    le phonème est la plus petite unité distinctive dépourvue de sens.
    Exemple: mardi =>[m]/[a]/[R]/[d]/[i]





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    samedi 24 mai 2014

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    Les étapes de l'acquisition du langage selon Jean Aitchison

  • samedi 24 mai 2014
  • ahl
  •  Pour Aitchison, les bébés pleurent et crient pour transmettre un message et pour dire à leurs parents que leurs progéniture existe.
     L’acquisition du langage selon Jean Aitchison passe par trois étapes:
    1. Étiquetage: ou la dénomination, l'enfant arrive à faire le lien entre le nom et l'objet qu'il désigne.
    2. Emballage: durant cette étape, l'enfant arrive à lier les images acoustiques à un sens.
    3. Network Building: l'enfant peut saisir les connexions entre les mots, les rapports d'opposition entre certains d'eux.On peut parler dans cette phase des phrases mal formées qui se développent.
     Pour Aitchison la vitesse de l'apprentissage est différente d'un enfant à un autre , chacun apprend à son rythme tout dépend de ses capacités innées et de son environnement.
    Elle affirme que la langue en partie est apprise par imitation.
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    Les étapes de l'acquisition du langage selon David Cristal

  • ahl
  • 1ère étape: à ce stade trois raisons poussent l'enfant à parler:
    • Obtenir quelque chose qu'il veut.
    • Attirer l'attention de quelqu'un.
    • Attirer l'attention sur quelque chose.
    - Il commence à faire des déclarations. Exemple : " voiture  papa".
    - Il commence à nommer les choses par des noms simples.
    - Il n'a pas le vocabulaire nécessaire => ses questions sont signalées par l'intonation seule.
    - Il emploie un mot pour dire une phrase: c'est l'étape holophrastique.
    2ème étape:
    - L'enfant est en mesure de poser une question. Ses questions son formées comme suit: pronom interrogatif+verbe. Exemple : Quoi manger?
    - Il commence à classer et nommer les choses en parlant de leurs caractéristiques ( grand, petit...).
    - Il apprend à classer les choses en paires opposée ( chaud/ froid, grand/petit...).
     3ème étape:
    -L'enfant commence à formuler des questions différentes, mais souvent signalées par l'intonation seule.
    - Il exprime de façon plus en plus complexe ses idées avec un langage plus correct grammaticalement.
    - Il emploi des verbes tels que : savoir et écouter et des auxiliaires verbes comme : je vais.
    -Il se réfère à des évènements au passé et moins souvent à l'avenir.
    -Il pose des questions sur l'état des actions.
    - la structure des phrases qu'il emploie s'amplifie.
     4ème étape:
    -Ses phrases  sont plus en plus cohérentes et complexes.
    - Il commence à expliquer/ demander des explications.
    - l'évolution de sa compréhension de la langue et l'emploi des verbes abstraits.
    - communiquer un sens indirectement en remplaçant les impératifs par des questions.
    - l'emploi de la négation , l'enchainement des idées et l'emploi des verbes modaux: devoir , pouvoir.
     5ème étape: 
    Maintenant, l'enfant est apte à donner des informations, poser et répondre à des questions.
    - Il demande directement ou indirectement.
    -Il parle des choses conditionnelles et hypothétiques.
    - Il fait référence au passé et au futur.
    - Il formule des questions avec : est ce que ? , quand est ce que?


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    Les étapes de l'acquisition du langage selon Piaget

  • ahl
  • L'étape sensorimotrice (0-2ans): à ce stade l'enfant peut différencier soi-même des objets, il localise les choses par rapport à lui. L'enfant sent que tout est lié à lui, il touche les objets pour avoir le sens.
    Stade pré-opérationnel(2-7ans): L'enfant va acquérir le langage, il se libère des autres,il prononce des mots et commence à utiliser son intelligence qui augmente avec le temps.
    Il peut classer les choses, distinguer les objets mais il est égocentrique car il croit que tout revient à lui.
    Stade opérationnel(7-11ans) : maintenant, l'enfant  peut penser , il programme des choses .
    Stade opératoire formel(+11ans):
    • L'enfant peut faire des projets de l'avenir.
    • Il sait faire touts les calculs.
    • Il commence à voir l'abstrait et peut envisager son avenir.
    • Il argumente.
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    vendredi 23 mai 2014

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    La place du langage dans les religions monothéistes

  • vendredi 23 mai 2014
  • ahl
  • 1-L'origine de la langue:
    La bible: deux thèses en présence:
    • Le Dieu a donné la faculté (le langage) et c'est Adam qui a choisi tous les noms.
    • Le dieu a donné la faculté à Adam et il lui a fait apprendre les noms des cieux , de la terre et les autres noms sont choisis par Adam.
    Le coran: la faculté est donnée par  le Dieu.
    2- La diversité linguistique: Le mythe de Babel.
    A l'origine, il y avait une seule langue: la langue adamique.Dieu a puni les constructeurs de la tour car ils voulaient lui parler et le voir.Donc, Dieu a fait diversifier les langues des constructeurs pour qu'ils ne puissent jamais s'entendre entre eux.

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    Le Saussurianisme:pourquoi étudie-t-on la langue et non pas le langage?

  • ahl
  • Pour De Saussure, on ne peut pas étudier le langage car:
    • il est à cheval sur plusieurs disciplines..
    • Le langage est une faculté ( inanalysable) .
    • Se compose de plusieurs unités. 
    Cependant, on peutétudier la langue car elle est analysable et ses unités sont clairement dégagées.
    La tâche du linguiste est d'étudier la langue pour elle-même : une étude analytique et descriptive, pour savoir comment fonctionne ce système ( la langue).
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    la théorie du signe selon De Saussure: 2ème partie

  • ahl
  • le signe linguistique désigne un référent. Le référent est extralinguistique , c'est l'objet tel qu'il est dans la nature.
    livre= [ livR] + idée livre . Ce signe désigne l'objet "livre" , le référent.
    En se basant sur la théorie du signe, on peut définir:
    - La synonymie comme plusieurs signifiants qui correspondent à un seul signifié.
    -L'homonymie:comme un signifiant à plusieurs signifiés.
    -La polysémie: un signifiant à plusieurs signifiés.
     Les caractéristiques du signe linguistique:
    1- le signe linguistique est arbitraire(non naturel) et conventionnel.
    2- le caractère linéaire du signifiant. C'est à dire, dans la réalisation du signifiant il ya un certains ordre chronologique.Exemple: [ livR]: [l] --> [i] -->[v] -->[R]
    3-La mutabilité et l'immutabilité du signe linguistique: le signe linguistique est mutable( changeable) parce qu'il est arbitraire et conventionnel.
    Mais, pour qu'un signe change, il faut que les contraintes ( les raisons) du changement soient fortes.
    Exemple:     
    • Se faire comprendre par des étrangers.
    • Répondre aux nouvelles exigences socio-économiques.
    • Épurer la langue.


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    La théorie du signe selon De Saussure: 1ère partie

  • ahl

  • La suite sonore (image acoustique) peut avoir une signification seulement si elle correspond à une idée.
    Si l'émetteur prononce [tabl], cette suite sonore a une signification car le récepteur et l'emétteur ont pu concevoir une image mentale qui correspond à [tabl]. par conséquent, la communication est réussie et il y aura une intercompréhension entre eux.
    Mais si l'émetteur prononce par exemple [tikabitaloka], c'est une suite sonore qui ne correspond pas à une image mentale. Donc, elle n'a pas de signification.
    Signe: une image sonore associé à une image mentale.
    Signe linguistique =signifiant  +  signifié
                          table =  [ tabl ]  + idée table
    Le signifié et le signifiant sont indissociables, [tikabitalika] ne constitue pas un signifiant car elle ne correspond pas à une image mentale (absence de signifié).

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    Le Cratyle de Platon: un débat sur l'origine de la langue.

  • ahl
  •  Platon(428-347 av. J. C) a essayé d'exposer la question de l'origine de la langue dans son célèbre dialogue "Le Cratyle" dans lequel il a mis en scène trois personnages: Socrate, Hèrmogène et Cratyle.
    Le sujet traité dans ce dialogue est la relation entre les noms et les objets qu'ils désignent: est-elle naturelle ou bien conventionnelle?
    Deux thèses en présence, celle de Cratyle qui soutient l'idée que le lien entre le nom et l'objet est naturel car la langue existe en dehors de toute intervention humaine.C'est la dénomination qui est la même pour tous.
    Selon cette thèse, un objet ne peut avoir un nom que celui qui l'apporte déjà.
    La deuxième thèse, défendue par Hèrmogène, prétend que les noms attribués aux objets sont le produit, le résultat d'une convention entre les hommes. Dans ce cas on ne parle pas de dénomination mais plutôt de l'appellation.

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